J'ai décidé d'écrire sur un sujet qui me tient particulièrement à cœur, mon petit Philippe. (Je vous vois déjà vous moquer)

Il faut dire que cela faisait longtemps que je voulais adopter un chien. D'une parce que j'ai quasiment toujours vécu avec des animaux. De deux parce que j'aime la présence et l'affection que peuvent vous apporter ces petites boules de poils.

Je suis déjà la propriétaire (même si je n'aime pas bien ce mot) de Jeepie, lapin nain de maintenant 5 ans. J'ai toujours eu des lapins, et malgré ce que l'on peut croire ils sont bien plus intelligents et sensibles que la plupart des gens peuvent l'imaginer.

Mais l'idée d'avoir un nouveau compagnon ne m'a jamais quittée. Après plusieurs années de réflexion, nous avons décidé de sauter le pas.

Je suis alors rentrée en communication avec une association spécialisée dans l'adoption de chiens venant de Roumanie.

Pourquoi ne pas adopter un chien en France ?

J'ai souvent été à l'affut des publications de la SPA la plus proche de chez moi. Les deux chiens que j'ai eu avec mes parents venant de là, j'étais partie du principe qu'il en serait de même me concernant.

Toutefois, il s'agissait majoritairement de chiens de grandes tailles à l'adoption. Pas que je n'en veuille pas, mais avec notre mode de vie actuel, nous préférions nous pencher sur un chien de petite taille.

Néanmoins, ceux-ci étaient assez vite adoptés, contrairement à ceux de plus gros gabarits, trop pour que j'ai le temps de me positionner.

Pourquoi la Roumanie ?

Le pays m'importait peu. Cependant je voulais accomplir un acte qui avait du sens en adoptant et en sortant un chien d'une vie non méritée.

En Roumanie, leurs conditions de vie sont dramatiques. La stérilisation coûtant cher pour la population roumaine, il y a un nombre incalculable de chiens errants dans les rues. De plus, devenant trop présents, le gouvernement ferme les yeux et même accepte des campagnes d’extermination.

Ils sont donc ou tués dans des conditions souvent terribles ou jetés dans des fourrières.

Comment ça s'est déroulé ?

J'ai vu la bouille de Philippe (anciennement Enzo, c'est pas beaucoup mieux) sur une publication de la page Facebook de l'association.

J'ai alors fait une demande d'adoption en répondant à un questionnaire avec de nombreuses questions pour s'assurer des conditions dans lesquelles le chien serait reçu.

Ensuite, j'ai eu le droit à un entretien téléphonique avec la responsable de l'association et enfin une visite de mon habitation par une bénévole.

Certains pourraient trouver les démarches assez lourdes. Cependant, au vu du passé des chiens, l'association veut s'assurer qu'ils seront adoptés dans les meilleures conditions possibles et aimés comme il se doit.

Début mars, après un mois d'attente, Philippe est sorti du camion après plus de 25h de route.

C'est un chien adorable, avec peu de séquelles de son passé. Il a dû apprendre la promenade et a une peur effroyable de l'eau mais à part cela, c'est un chien qui aime l'homme et qui est bien dans ses pattes.

Un vrai pot de colle, constamment dans notre champ de vision.

Il faut tout de même se préparer. Nous ne connaissons pas forcement leur passif, ils peuvent avoir des réactions de peur et de crainte face à l'homme. Il faut donc un temps d'adaptation plus ou moins long selon le chien. Si on est pas prêt à accorder du temps à l'éducation et à l'adaptation de ce petit être, il vaut donc mieux attendre avant de prendre cette décision.

Par contre si vous vous sentez prêts, c'est un compagnon de vie qui vous sera éternellement reconnaissant. Ce petit être de 8kg qui pèse en réalité une tonne d'amour.💘

Le début d'une longue aventure avec lui.

L'épicurienne🍷