Merci Charles.
Je vais m’épancher sur un sujet qui prend une part importante dans ma vie: l’amitié.
C’est un article qui traînait, que j’avais dans un coin de ma tête et que je n’arrivais jamais à finir.
Par peur qu’il ne soit pas assez bien, pas assez représentatif de la réalité, trop bateau, trop mielleux. Je sais que pas grand monde lira ne ce texte, alors j’ai décidé de le sortir de mon dossier « en cours… »
Tout d’abord, l’amitié, c’est un drôle de processus.Un jour tu croises une personne, aussi étrange que toi, qui rigole à tes blagues douteuses, qui n’est pas outrée par tes histoires extravagantes et tu te dis, tiens, lui on pourrait être pote.Parfois tout commence par de la haine en te disant que jamais tu ne pourrais être ami avec lui/elle, et finalement un jour, vous devenez inséparable.Puis, tu te retrouves face à des étapes où tu peux te dire «Bon ok, on est vraiment pote» Il y en a une, je suis sûre que vous voyez, celle de la voiture.Vous êtes deux dans une voiture, de longues heures et le fait de ne pas vous parler pendant parfois un long moment ne crée aucune gêne. Aucun «Merde on n’a rien à se dire c’est chelou».
Une autre. Tu as envie de rire, comme jamais, et tu n’as pas besoin de regarder la personne pour savoir qu’un geste, un regard de travers ou un mot peut déclencher un fou rire incontrôlable. Non, tu sais qu’elle pense exactement la même chose que toi. Une petite dernière ? Ce sont les individus à qui tu as envoyé les photos les plus laides de toi. Ils ont des dossiers, même ta famille serait mal à l’aise en les voyant. Mais à côté de cela, c’est sur eux que tu peux compter au quotidien. Certains liront peut-être ces lignes, alors ne prenez pas trop la confiance.
«On ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amis.»
Oui, on la connaît tous cette phrase.Mais elle n’est pas tout à fait vraie.Je ne les ai pas choisis, ils se sont imposés à moi (ils sont relous).
Un jour sur le chemin du lycée, de la Fac, d’un bar, d’une soirée, du travail, ils étaient là. Par contre ce qu’on choisit, c’est d’entretenir ces relations, de les chérir, d’accepter les différences, les divergences, de partager des souvenirs qui nous seront communs…Non parce que dans le lot, y en a pour tous les goûts! Des courageux, des réservés, des excentriques, des casaniers, des aventuriers, certains à l’humour lourd d’autres plus sarcastique, des stressés, des «mais viens, on s’en fou».Leur point commun ? Un cœur énorme. 🧡Ce sont des personnes qui d’une manière m’ont permis de grandir.On connaît l’importance de l’éducation apportée par le cadre familial, par l’école… mais je pense que cela continue toutes notre vie et passe aussi par une sorte d’éducation « amicale » et sociale plus généralement. Oui, parce que vous serez confronté à des points de vue et des cultures différents des vôtres, mais surtout des personnes qui, quand elles vous connaissent bien, osent vous bousculer et ébranlent parfois vos petites idées bien fondées. Moi qu’est-ce qu’ils m’ont appris ? A prendre la vie avec légèreté, à en profiter chaque instant, à ne pas avoir peur du ridicule. Mais aussi à savoir être égoïste quand il le faut, parce que oui s’accorder du temps c’est important.Ils m’ont permis d’améliorer mon anglais, m’ont appris des recettes de cuisine, à faire mes impôts, m’ont motivée au sport, m’ont poussée à m’exprimer, à être créative au point même un jour de me lancer dans un blog. 🤷♀️ Et puis à coté de tout ça, et non dans un souci d’éducation, ils peuvent devenir une source de motivation. Vous faire déplacer des montagnes, l’envie de donner le meilleur de vous-même.Venant de traverser une période compliquée (merde, je me confie peut-être un peu trop), ils sont mes meilleurs alliés pour avancer et me donner des clés là où je ne vois que des portes fermées.Ils/ Elles sont comme une tornade. 🌪
Mais une gentille, celle qui emporte non pas tout sur son passage, mais votre morosité, votre tristesse, votre solitude. Je vous ai dit elle est cool ma tornade. C’est aussi un peu comme votre chanson préférée. Cette chanson que vous pouvez écouter à toutes les soirées, dans la voiture, quand vous êtes heureux, déprimés, mais dont vous ne vous lassez finalement jamais.Et des superbes chansons, vous en découvrirez des tas!Vous en apprécierez des différentes, des douces, des rock , des latinos… mais au final vous en reviendrez souvent aux basiques, celles qui vous rassurent qui vous font du bien…Bon après si cette chanson c’est l’aigle noir de Barbara, je ne dis pas, il faut peut être penser à changer. (Vas-y l’ambiance)
«On ne se rend compte de l’importance des gens que lorsqu’on les perd.»
C’est faux.
(Promis, j’arrête de contredire toutes les expressions françaises après celle-là)
Ils ont toujours eu une importance capitale pour moi. J’ai mis un point d’honneur à essayer d’entretenir nos relations.Alors j’y suis arrivée à des moments, moins à d’autres, mais je pense avoir essayé de faire de mon mieux. Oui, parce que parfois on est pris par nos vies on oublie d’appeler les gens, de prévoir des créneaux pour les voir… et ce n’est rien de grave. Mais comme tout, les choses s’épuisent si on n’y met pas un minimum du sien. Qu’il y ait de la distance, des cadres familiaux différents, des hobbies qui divergent, si votre lien est solide, cela ne devrait pas briser une amitié. Certains n’ont besoin que de s’appeler ou de se voir deux fois par an, d’autres de se parler tous les jours, il n’y a pas de règles. Le tout est de trouver un équilibre. Je vais faire ma sentimentale en vous sortant les paroles d’une chanson de grand Corps malade, «Avec eux on a écrit quelques belles pages de notre histoire Et j'vous assure qu'c'est pas finiSuffit de nous voir pour le croire À vouloir faire des trucs ensemble, en fait c'qu'on a le mieux réussi C'est de fabriquer une amitié, potes à perpète et sans sursis»
C’est aussi avec eux (petite ref tavu) que je partage le plus de «Tu te souviens!!!».
Oui je me souviens, des soirées en boite de nuit trop arrosées, des retrouvailles à l’embarcadère, des courses poursuites en poubelles, des karaokés déchainés, des soirées à se confier et à pleurer pour se dire que l’on s’aimait.Des révisions shootées à la caféine, des soirées jeux de société, des festivals, des longues promenades en forêt, des mots dans nos agendas, des prises de tête mais surtout des réconciliations.
C’est dur de faire un condensé de ces souvenirs.
Alors à mes tornades, mes chansons, je leur dis merci. Oui parce que je sais à quel point c’est une chance de les compter dans une vie… Parce que sans eux et bien, je serais souvent perdue. Un marin sans sa boussole (Au sens strict, j’ai aucun sens de l’orientation).Merci de m’aider à devenir la meilleure version de moi-même. A me relever quand je tombe, à me faire sourire quand je pleure, à me secouer quand je suis dans l’excès, à mettre mes idées dans l’ordre quand celles-ci se mélangent.C’est pour ceux qui sont là depuis des années, «le sang de la veine», mais aussi pour les personnes qui croisent ma route quotidiennement et qui finissent toujours par y apporter quelque chose que je tape ces quelques lignes. Bon j’ai dit que j’essayerai de pas faire un truc trop mielleux, je crois que c’est loupé. Promis je ne suis pas en train de pleurer en les écrivant, quoi que, ça rajoutera un peu de drama.Nous sommes dans une époque qui pousse les gens à entretenir des relations virtuelles, à jeter/abandonner à la moindre contrariété, mais aussi à s’attacher comme une moule à son rocher à des personnes toxiques. Et en cette époque, pouvoir compter et être aimé par des personnes qui vous connaissent et vous aiment pour ce que vous êtes réellement, c’est un cadeau.
A vous,Mes amis, mes amours, (mes emmerdes ?)
L’épicurienne ❤