Mon meilleur ennemi : Le téléphone portable

Lundi. Réveil à 7h, mon premier réflexe est de prendre mon téléphone portable. Je check mes messages, mes réseaux sociaux, je rigole devant 2 chiens qui font des pirouettes sur Tik Tok et je daigne enfin me lever de mon lit.

Une douche, un petit déjeuner, une promenade avec Philippe (Philippe c’est mon chien, pas mon mec) et c’est parti pour une journée de travail.

Vous allez me dire, bon pour le moment il est assez nul ton article, on s’en tape un peu le coquillard de ta vie.

Venons-en donc au sujet principal l’addiction à mon téléphone.

Aussi, je pense que cela touche beaucoup plus de personnes que moi, peut-être toi le premier ? (Oui je parle au masculin, je ne gère pas encore l’écriture avec le iel, mais évidemment bande de petits robots, vous êtes tous concernés). 🤖

Je me mets des petits défis dans la journée allez tu poses ton téléphone le temps de te doucher et de faire à manger. Wahou, rebelle la fille.

Cependant, c’est une vraie plaie dans ma vie quotidienne. Je suis rythmée par les messages de mes amies, par mon agenda, par mes rappels pour tout.

Si je dois rechercher une recette, je vais sur internet alors que j’ai une dizaine de livres de cuisine. Plus la peine de s’embêter à aller au magasin acheter un plat à tarte, je le commande sur Amazon.

Oui c’est très pratique, mais ça nous rend tellement plus fainéants et au final davantage addicts à ce petit appareil de l’enfer. Je n’oublie jamais mon téléphone quelque part, non. Par contre, je suis capable d’oublier tout le reste.

Le principal problème qu’il engendre à mon sens est la remise en question. Pourtant positive dans beaucoup de circonstances, elle peut être tout le contraire quand elle est entrainée par la comparaison aux autres.

Parlons d’Instagram :

«Regarde je pars en vacances dans des endroits magnifiques et pas toi».

«Regarde je suis heureuse et épanouie dans mon couple nous ne nous disputons jamais contrairement à toi».

«Regarde je suis belle et je peux manger des hamburgers au restaurant ET PAS TOI».

«REGARDE JE FAIS DU YOGA ET JE SUIS FAN DE TOFU ET PAS TOI».

Ok, je me calme.

Alors oui, j’aime le fait de poster des photos afin d’avoir des souvenirs de certains moments mais au fond j’aime aussi montrer que ma vie peut être intéressante et fun. Finalement c’est avant tout pour me le prouver à moi-même qu’à vous autres petits robots. Et c’est le plus triste dans l’histoire.

Avoir un téléphone, être active sur les réseaux n’est pas un problème tant que ce n’est pas un outil pour pallier certains manques. On a accès à la terre entière sur un minuscule appareil. Sans, on se retrouve seule à devoir penser par soi et non en comparaison à ce qu’on voit sur nos écrans.

Je vais parler, pardon écrire, comme une grand-mère qui radote et raconte sa folle jeunesse je vous préviens. Je ne sais pas pour vous mais mes meilleurs souvenirs avec mes amis c’est quand j’avais 17/18 ans. Pas de voiture, pas d’argent, en galère quoi. Je devais couper la Vodka avec de l’eau grenadine pour pouvoir la partager avec une copine avant de rentrer en boîte et être un peu alcoolisée comme on n’avait pas d’argent pour se payer à boire.

Ouais parce qu’aller en boîte sans un minimum d’alcoolémie dans le sang on ne trouvait pas ça très drôle. Sans alcool la fête et plus folle ? Ce n’était pas trop notre cas.

Mais c’est quoi le rapport, tu nous as perdu là.

Et bien mes petits robots, finalement même avec une maison, un salaire, une voiture de quoi organiser de superbes soirées, je n’arriverai plus à connaître ces sensations ou alors partiellement, un instant, mais plus autant.

Pourquoi ? Parce que tout n’était pas simple, on devait se donner un minimum pour arriver à ce qu’on voulait, on rencontrait des galères mais du coup souvent des fous rires.

Quand c’est trop simple et bah je vous le dis, ça a moins de saveur.

C’est pareil avec le téléphone et beaucoup d’autres choses, le confort et la simplicité que cela nous apporte a comme revers le manque de charme et d’authenticité.

Si on cumule ça au fait que ces actions sont biaisées par ce qu’on voit sur le monde merveilleux (merdique) des réseaux et d’internet, bah merde on perd quand même vachement en plaisir.

Faites des choses simples ou complexes mais faites les pour vous, pour combler votre vie et non celle des autres, ne soyez pas découragés par quelques difficultés, ça n’en rendra le résultat que meilleur.

Lire un livre, apprendre une langue étrangère, faire le tour du monde ou juste passer une journée sur son canapé déconnecté de tout. Allez-y, faite le avec la satisfaction de le faire pour vous et en essayant de laisser de côté tout ce qui pourrait rendre ces instants moins plaisants.

Prenez du temps pour voir ce que vous voulez et ce qui vous fait vibrer réellement et pas ce qui ferait rêver la majorité des gens.

Cette leçon, elle est avant tout pour moi mais aussi pour tous ceux qui se retrouvent un tout petit peu dans ce descriptif.

A part ça je vais bien promis, j’écris cela depuis mon ordinateur, un premier article peut être (ou pas) d’une longue série. Vous savez pourquoi ? Parce que j’aime écrire, et parce que j’ai envie de retrouver des activités que me procurent du bien-être et qui me détachent un peu de l’addiction à ce foutu téléphone. Ok je tape sur un clavier rattaché à un écran un peu plus grand… Prochain objectif écrire le suivant sur de papier en luttant contre les crampes de poignet ?

Défi accepté.

L'épicurienne 🍷

2022-07-13 L'épicurienne Humeurs