Notre rubrique "l'envie de vous lire" reprend avec un recueil de quelques poèmes d'un de nos lecteur, l'Hémorrageur.
Découvrez-le à travers ses mots tendres et incisifs qui décrivent si bien ces moments de vie où l'on se sent seul.e, en proie à la solitude, à la peur, à l'amour.
Merci encore pour ces lignes.
Des mots rageurs
J'ai toujours vécu selon mes principes, qu'elle utopie.
Je suis devenu la brebis galeuse, quelle ironie.
L'homme est un animal social, quelle théorie.
Parasite présomptueux et marginal, quelle mélodie.
Tu es belle
J'aimerais te dire que "tu es belle".
J'y peux rien, elle est restée dans ma tête.
Juste parce qu'elle m'a vendu deux casquettes.
T'inquiètes dans deux mois je passe la frontière belge.
Pourquoi est-ce si dur à prononcer ?
J'ai pas envie de ça aille plus loin,
Lui faire plaisir en un lancé,
Courir vite une fois fait, loin.
Sourire gêné ou sourire franc,
Je ne sais pas ce que j'attends,
Je sais juste que ça fait du bien,
Ici on est si cloisonné, allez viens !
Un peu de maquillage mais rien de surfait,
Une mise en page pleine de talent,
De légers bijoux vraiment élégants,
Une tenue sobre mais vive, j'étais bluffé.
J'aimerai y retourner et lâcher cette bombe malaisante,
De la phrase à ne pas prononcer,
Je ne veux pas de moyen de la contacter,
Peut-être bien qu'elle en est déjà consciente.
Une fois que ce sera fait,
Je m'en voudrais peut-être,
Mais enfin reposé,
Je pourrai apaiser mon être.
Abjecte
La vie est abjecte, il est temps que j'arrête.
D'en faire qu'à ma tête, si j'veux pas que j'regrette.
Le manque de fêtes, l'abondance des mal-être,
La violence qui est maître.
Des vents que j'me prends,
Des remarques menant ma barque.
Direction l'ouragan dégradant, c'est pas les secours qui débarquent.
Mais ma haine qui m'embarque.
Complètement dépassé, je n'avais qu'un souhait,
Celui de l'étreindre avant de m'éteindre.
Envie de la rejoindre, j'arrivais pas à l'atteindre.
Un rêve à forme humaine, mes tentatives étaient vaines.
J'aurai aimé qu'on se promène de jour comme de nuit,
qu'on partage nos joies et peines.
De vive voix ou sans l'ombre d'un bruit,
Lui propose refuge près de moi, protégée de mes petits bras.
Reproduire tout l'effet, que son sourire me fait,
Ce sentiment de légèreté et l'envie d'exister.
Trente minutes par semaine, oui c'est risible,
Mais c'est le meilleur des remèdes contre cette vie impassible.
Dès lors que je perds ces moments, je me transforme, je me questionne.
Dans ma tête ça résonne.
Qu'une phrase qui se répète :
La vie est abjecte.
L'Hémmorageur 🖋️