Me voilà, venant de m'asseoir sur la place 65C de mon avion pour Singapour. Petite escale avant mon retour vers Paris.
Je ne sais pas vous, mais je préfère les places coté couloir. Etrangement, je préfère être celle que l'on fait se lever pour aller aux toilettes que celle qui dérange pour y aller. Ca ne dénoterait pas un petit aspect de personnalité ça ?
Et vous, couloir ou hublot ?
Bref, comme souvent je me perds dans mes questionnements, en même temps j'ai 16h de vol devant moi. Ca va me laisser un peu de temps pour vous écrire mon article sur les trois semaines passées à Bali.
Un voyage prévu 3 mois en amont, à l'annonce de la fin de mon contrat de travail. Une rupture non prévue (décidemment...), un bouleversement en tout point de vue.
C'est sans compter Alicia, que je ne présente plus, à qui j'avais fait part de mes doutes quant à la pérennité de mon poste.
" Bon et bien si tu es virée, c'est triste mais tu pars avec moi à Bali !!"
C'était signé. C'est arrivé.
Rupture conventionnelle, je décide de faire une pause dans mon parcours professionnel.
Ni une, ni deux, la semaine qui suit l'annonce de mon licenciement je réserve mes billets d'avion pour Bali. 3 semaines, la première en solo et les deux suivantes avec Alicia.
J'étais déjà partie seule en Thaïlande (Ps : J'ai écrit un petit article d'ailleurs sur ce voyage), mais il s'agissait d'un voyage humanitaire, pré organisé avec beaucoup de personnes sur place. Alors, j'ai voulu vivre un morceau de ce voyage seule, pour me confronter à moi-même une nouvelle fois mais dans d'autres circonstances.
Première semaine à Ubud
Ville très peuplée, très touristique mais un point de chute idéal.
J'ai connu des moments en solo à visiter la ville, me faire masser, chiller et d'autres où j'ai pu faire des rencontres.
Je pense qu'un des points positifs à voyager en solo et d'être plus ouvert aux autres et au final les gens sont aussi plus amenés à venir vers vous.
J'ai alors fait des rencontres enrichissantes, bienveillantes avec qui j'ai pu partager des moments géniaux.
Cours de cuisine balinais, balade dans les rizières de Jatiluwih (au passage, incroyables et bien moins touristiques et plus naturelles que celles de Tegelaland), randonnée dans la jungle, et multiples cascades et temples plus beaux les uns que les autres.
Ce sont aussi des moments suspendus, on se retrouve avec des personnes, qui nous étaient jusqu'alors inconnues, à rire comme jamais, à partager nos histoires, à danser dans des bars.
Retrouvaille avec Alicia
Et là, c'est Alicia qui me rejoint dans une autre des importantes villes de Bali : Canggu.
Déjà voir Alicia rentrer dans notre chambre d'hôtel à Bali, ca paraissait fou et en même temps complétement logique.
Comme si ce voyage avait été écrit.
Canggu est reconnue comme étant la ville "UP" de l'île pour ses clubs mais aussi pour ses sunsets en bord de mer.
Bon faisons court, c'est sûrement la ville et le moment du voyage que nous avons le moins appréciés.
En dehors du fait que c'est archi touristique, c'est surtout très européanisé, fait pour faire la fête à des prix hors norme pour Bali. Bref on perd tout le charme et l'authenticité de cet endroit (Ce n'est que notre ressenti, relax les fêtards)
Nous nous sommes ensuite rendues sur l'île de Nusa Penida.
Plus sauvage, des plages et panoramas à couper le souffle, des possibilités pour la plongée...
C'est un spot à ne pas manquer si vous venez à BALI et cela permets doucement de sortir de l'effervescence des grosses villes balinaises.
C'est aussi là que nous avons eu l'occasion de faire de la plongée entourées de raies Manta.
Quel spectacle, un des nombreux souvenirs de ce périple qui restera gravé.
Quatrième point de chute : AMED.
Aaaah Amed, mon coup de cœur de ces vacances.
Très authentique, moins touristique, avec ses plages noires et ses points de vues sur le Mont Agung et Batur.
Un plaisir pour tous les fans de snorkeling. Peu de gens mais surtout des fonds époustouflants, des tortues et des poissons de toutes sortes à seulement quelques mètres de la plage.
Vous pourrez aussi vous retrouver à manger sous des petites cabanes de pêcheurs pour moins de 2 euros.
Amed, c'est l'opposé de Canggu. Le calme, le temps d'apprécier le temps.
Arrêt dans la verdoyante SIDEMEN.
On s'écarte encore un peu plus des villes en passant par SIDEMEN.
C'est ici que nous avions réservé le plus beau logement de ces vacances. Parce qu'on n'aurait jamais pu se payer cela en France, go le faire à Bali.
Une maison en bambou, perdu entre les rizières, les temples, les montagnes.
Une douche extérieure, des végétaux de partout, une chambre immense surplombant la nature.
Point négatif : Les hôtes étaient franchement désagréables, non respectueux de leur culture, très tournés vers l'argent et les bénéfices. Vous allez me dire que c'est normal, mais non c'était assez étonnant. Nous qui revenions de petit Airbnb modeste, où les gens étaient d'une hospitalité et disponibilité incroyable, cela détonnait.
Enfin, nous décidons de se lancer dans l'ascension du Mont Agung.
Alicia ayant déjà fait le mont Batur quelques années auparavant, c'était quelque chose qui lui tenait à cœur.
Cependant le Mont Agung, ca déconne pas. 11h de marche au total, en pleine nuit, sans protection, 2500 m de dénivelé sur 4km.
Notre super hôte était resté vague sur l'équipement à prendre. Alors comme deux grosses touristes, nous sommes parties avec la bi** et le couteau. Enfin, avec un sweat et une bouteille d'eau.
Sauf qu'il fait 8 degrés en pleine nuit, qu'il s'agissait à moitié d'escalade, sans gants, sur des roches volcaniques.
C'était chouette.
Non, pour vous dire vrai le spectacle en valait la peine. Un levé de soleil, au sommet de la montagne sacrée de Bali, après avoir grimpé avec votre meilleure amie à l'autre bout de monde. Wow.
Bon en revanche la descente, c'était quelque chose.
J'ai fini par descendre sur les fesses, mes genoux ne voulant plus me porter. petit IRM au retour en France, des ligaments distendus.
Mais c'était chouette.
Dernier point de chute, retour aux alentours d'Ubud.
Nous nous arrêtons dans un lieu un peu particulier, qu'Alicia connaissait bien à la suite de son premier voyage à Bali.
Des maisonnettes tenues par notre cher Madé. Madé c'est un peu rafiki dans le roi lion. Un Monsieur qu'on imagine dans les dessins animés.
Prof de yoga, gourou, prêtre, diseur de bonnes aventures il était tout ça à la fois.
Un homme qui avait décidé de sourire à la vie, quelles qu'en soient les étapes. Mais aussi de rire, de s'aimer et d'aimer les autres.
Bon alors parfois il fallait le suivre dans ses histoires complétement extravagantes . Mais c'était la touche finale parfaite pour terminer ces trois semaines balinaises.
La touche finale. Enfin, presque. Nous nous sommes levées aux aurores afin de d'aller réaliser une purification dans un temple sacré.
Ombre " Tu m'étonnes qu'elles sont complétements jetées ces deux là à parler toute la journée d'astrologie et d'univers"
Lumière " C'était si beau 🥺"
Une eau entourée de poissons, où nous passions sous chaque fontaine pour nous purifier et démarrer sur de nouvelles bases.
Un nouveau départ pour un retour en France.
Et du coup Bali ?
Si je suis totalement honnête, l'île est tout de même devenue très touristique surtout dans les grandes villes.
Cela est donc moins dépaysant que l'on puisse le penser à première vue.
Par contre, si vous décidez de sortir des villes, de vous ouvrir à la culture, de parler aux gens, de bouger, alors c'est un endroit magnifique.
Vous pourrez vous retrouvez dans des forêts quasiment tropicales à un bord de mer bleu azur.
Gravir des volcans, vous baigner dans des cascades, visiter des temples, marcher ( et tomber) dans les rizières, vous demandez "mais c'est possible des gens qui sourient autant ?".
Si on enlève la horde de touristes depuis l'engouement pour cette île, qui n'est pas déméritée, alors oui, foncez à Bali !