Elle laissait ses pensées vagabonder. Dans ces pensées, leur discussion lui revenaient. C'était clair maintenant, elle devait lui en parler et se dévoiler.
Impressionnant comme la mémoire fonctionne. Comme des événements de vie peuvent revenir à la surface en un claquement de doigts alors qu'on les pensait évanouis. Mais heureusement, ils reviennent pour une bonne raison. Pour nous donner des pistes, un regard nouveau sur notre passé et surtout… pour nous rappeler que nous avons fait notre petit bonhomme de chemin.
Oui, une odeur peut ramener en enfance. Une photo peut raviver une émotion. Et pour moi, même penser à la tarte aux pommes de ma jeunesse me faire sentir la cannelle que l'on rajoute à la sortie du four.Mais au delà de cette nostalgie suintante de ces premières lignes, j'aimerai parler écrire, sur un sujet qui est toujours en arrière plan dans ma tête et certainement dans la vôtre aussi.
Savoir où l'on va.
Je vais surtout m'attarder sur mes envies professionnelles, mes objectifs de "carrières". Et on peut dire que j'ai, depuis toujours, eu des projets à ce sujet.Quand j'étais petite, je ne voulais pas être vétérinaire. Je ne voulais pas être pompier ou sirène (soit dit en passant c'est incroyable comme certaines personnes de mon âge étaient visionnaires !).
Moi ce que je voulais faire, c'était chanteuse ou doubleuse de dessin-animé ou encore avocate.
Des métiers qui au premiers abords semblent assez éloignés mais qui sont reliés par un point central. La voix. Donner de la voix, doubler ou prendre la parole, mais utiliser ma voix.Cette chose que malheureusement, on ne supporte pas d'entendre sur un message vocal mais qui nous est propre.
Spoiler : on peut la travailler et heureusement !
J'ai eu la chance d'évoluer dans un environnement où la musique faisait partie de mon quotidien, tout comme le chant. J'adorais (et encore maintenant) chantonner.Mais pendant des années, à cause d'une petite phrase "tu chantes trop fort !", phrase clairement pas méchante on est d'accord, j'ai mis ma voix en sourdine. Et je pense qu'elle aurait pu rester pendant encore longtemps éteinte, mais heureusement, la voie professionnelle empruntée me la rendue.
Je passe mes journées au contact d'une multitude de personnes, de tous secteurs, de tous statuts. Souvent par téléphone, parfois en face à face. Mais à chaque fois, j'ai à l'esprit que ma voix est la première impression que je laisse à mes interlocuteurs.
Story time (perso): j'ai eu un échange téléphonique (catastrophique) avec un homme sur une appli de rencontre. Cet homme avait un accent très prononcé, qui empêchait quasiment de le comprendre. (Sans surprise, il n'y a rien eu de plus que cet échange par téléphone interposé).
Alors voilà, je fais attention à cette première impression.Un peu trop parfois, au risque d'avoir... une voix de "téléphone rose" lors des entretiens que je faisais passer. Qui ne me correspond pas (absolument pas, j'insiste !) mais que je prenais instinctivement pour être sûre de "plaire".Ou alors, m'entendre parler avec une voix qui était plus aigüe, plus grave, selon le sujet, selon la personne en face de moi,...Il a fallut que l'on me le fasse remarquer une fois, deux fois,... vingt fois, avant que je me pose la question du "pourquoi" j'avais ce réflexe de moduler ma voix.
Et sans surprise, la question de la confiance en soi, la confiance en son discours est la clé.
Alors, oui, il a fallut que j'accepte l'idée que parler, donner de la voix, c'était forcément "plus fort" que se taire.Que parler, c'était se mettre en avant.
Parler c'est assumer ses mots et ses mauvais jeux de mots aussi.C'est aussi finir ses phrases. Ça à l'air simple, voir bête, mais ça fait écho à "croire en soi", à assumer sa parole, ses pensées, même si ça "sort" trop vite ou mal.
Mais pour avoir confiance en sa voix, comme je vous l'ai dis plus haut, on peut la travailler.
Voilà quelques tips pour assumer sa voix.
On va voir comment laisser une empreinte vocale bien à soi, un peu spéciale dont on se souviendra et surtout dont on aura (moins) honte quand on s'écoutera....
Et ne pas laisser un souvenir aussi négativement impressionnant que cette dame.
1- La préparation
La répétition et l'entrainement pour moi est vraiment la première étape pour s'approprier notre voix. S'assurer de ce que l'on va dire, s'écouter parler, s'enregistrer sur le dictaphone, et s'y faire... tout ce qui anticipe la véritable prise de parole est PRI-MOR-DIAL.
La préparation de son discours passe par la phrase d'accroche.Que ce soit la manière de saluer, la manière de se présenter, on reste dans les quelques premières secondes qui vont faire "mouche" (ou pas).
Il faudra aussi mettre un point d'honneur à identifier la personnes avec qui vous allez échanger... histoire de ne pas écorcher bêtement le nom de famille. Ou de rire d'un "nom de famille à jeux de mots".
Pour être plus sûr de soi, on peut également faire un petit schéma de l'échange:
arbre des décisions : "si on me dit oui alors, si on me dit non alors…"
carte mentale : "ce sujet doit être abordé et celui-ci" - présentation sous forme de bulles. Il permets de ne, presque, rien oublier.
Ensuite, il faut aussi se connaitre et identifier les mots parasites (comme les gestes) qui brouillent notre discours.Personnellement, quand j'ai commencé à travaillé c'était le mot "petit" que je mettais littéralement dans toutes mes phrases.A ce jour, j'ai des tics de langage qui évoluent selon les personnes que j'ai l'occasion de côtoyer. Tout comme pour les accents. Je suis une vraie éponge, je sais.
(photo contractuelle)
2 - La position
Assis ou debout, tordu, affalé sur le bureau ou le dos bien droit, faire les 100 pas ou fixer le mur droit devant soi,... il faut (encore une fois) se connaître et agir avec son environnement pour pouvoir être soi-même. Il faut pouvoir l'adapter à ce que l'on aime.Si je dois négocier, je préfère marcher pour libérer mes pensées pour rebondir plus aisément mais si je dois réserver au restaurant, je fixe le mur en face de moi, les yeux dans le vide.
Il faut aussi pouvoir associer sa position avec une respiration "naturelle". Car la gestion de son "stress", passe à 99.9% par une respiration calme et profonde qui passe par le ventre.(Oui, merci le yoga, merci le chant.)
La respiration qui vous conviendra, vous sera propre et il faut s'essayer pour trouver celle qui vous permettra d'adapter votre rythme de parole, d'être compris et de ne pas laisser une impression d'urgence à son interlocuteur (quand ce n'est pas voulu, exit les situations où on appelle le 112 évidemment).
3 - L'intention donnée
Quelque soit votre échange, vous allez devoir visualiser l'objectif qui motive votre discussion !
Plus l'intention sera claire, pour vous allez pouvoir suivre tranquillement la conversation, sans perdre de vue le "pourquoi" de l'échange.C'est surtout très efficace lorsqu'on laisse un message vocal (la préparation doit aussi prendre en compte cette possibilité).
Cela permettra de laisser la personne vous parlez librement. Vous allez pouvoir écouter, laisser parler,... et à vous de pouvoir réorienter si besoin !
4 - Le lâchée prise
Petit bonus, car c'est plus un "petit truc" à avoir en tête… Il faut être à l'écoute du moment, de l'état d'esprit dans lequel on est. Il faut se faire confiance et y aller !"Au pire, tu pourras avoir un non". "Au pire, on en rigolera plus tard". "Il faut tout tenter tout le temps".Ce sont des petites phrases que j'ai eu l'occasion d'entendre au travail mais, ça m'a aussi aidé dans ma vie personnelle. Notamment pour réserver un restaurant, coucou la team introverti.
Alors, oui, c'est important de laisser une bonne image. Oui, c'est important que l'on me trouve comme ceci, comme cela,... Mais encore une fois, il faut être soi-même.On peut se préparer, s'entrainer, limiter les mots parasites, se mettre dans les meilleures conditions pour être fièr(e) de soi quand on repensera à l'échange. Mais, si ce n'est pas le cas, on pourra faire mieux la prochaine fois.
Votre voix vous ressemble
Si vous aimez sourire, laissez-le venir rayonner sur vos discours.Si vous êtes très factuels, laissez les faits et les chiffres guider vos questions.Vous n'aimez pas parler ? Ne vous en faites pas, ça viendra. C'est génial de laisser sortir ses idées, ses pensées, ses envies et souvent, les personnes en face accueilleront tout ça avec entrain ou curiosité.Et si c'est pas le cas, ne prenez pas une "petite voix d'enfant", assumez, et vaille que vaille ! (Expression de vieille, j'assume).
C'est sur, certaines personnes ne se sont jamais posé la question de "comment faire pour que ma voix sonne juste, sonne comme je suis vraiment"...
Mais quoi qu'il advienne, ce ne sont que des retours de mon expérience personnelle, qui suis une petite timide qui a eu la chance d'évoluer et de sortir de ma chrysalide (Chrysacier, attaque armure 🐛) et j'espère que cet article pourra vous aider aussi à assurer votre voix, pour laisser votre empreinte et tracer votre route !
Bisous de Mamie Violette 🌸